Le modèle socio-constructiviste appliqué par Vygotski
Vygotski est un psychologue russe. Il travaille principalement sur le développement du psychisme, de
la pensée ; c’est à dire, comment la pensée se déploie. La différence entre
ce modèle et le précédent, c’est que pour Vygotski c’est d’abord l’interaction
qui permet le développement de la pensée, ce n’est pas un processus interne ici.
Pour Vygotski c’est l’interaction qui permet à l’esprit de se développer en
interne. Pur lui l’origine du développement de la pensée est d’abord exogène.
Pour Piaget, c’est l’inverse.
Ici, il y a l’influence
de deux éléments :
-
Le premier est la
culture à laquelle on appartient. Elle se reflète dans les artéfacts, qui sont
les éléments conceptuels ou matériels fabriqués par l’Homme. Dans tous les
artéfacts matériels il y a des connaissances de la culture des humains. Les outils ont
pour rôle de favoriser la médiation entre les personnes en incorporant des
éléments culturels qui sont utiles pour les personnes. L’image (visuel) et le
kinestesie (geste) permettent le développement et la mémorisation. C'est un travail
collaboratif car on apprend avec les autres.
Le deuxième élément c'est l'interaction entre
pairs de même niveau. Il y a deux phases relationnelles : entre pairs
d’abord, puis avec un adulte. Aujourd’hui c’est un modèle à la mode, avec la
deuxième génération du Web, 2.0 : le fait de partager et commenter une
information. Aujourd’hui il y a beaucoup de stratégies basées sur le travail de
groupe. Il y a donc ici une nouvelle fonction, celle d’acteur avec le tutorat et l’étayage. Le rôle de
l’enseignant n’est plus de transmettre un savoir, mais d’accompagner l’élève
dans la production du savoir. L’enseignant a pour rôle d’aider, d’accompagner.
La Zone Proximale
de Développement ; zone de « décalage » entre la résolution d’un
problème ou l’acquisition d’un savoir-faire par l’enfant seul d’une part et le
succès du même type d’opération, mais à un niveau plus avancé, en collaboration
avec quelqu’un d’autre.
On a deux types
d’outils : des outils de communication synchrone (en temps direct :
le chat par exemple) ou asynchrone (en temps différé : le courriel par
exemple).
Ce qui est
difficile dans les outils collaboratifs, c’est le fait de communiquer de
manière écrite; il n'y a pas d'oralité.
Il y a un rapport
entre le sujet et le but. L’apprentissage est motivé par une attention du
sujet, ce n’est pas quelque chose qui est décrété. Le rapport entre le sujet et
l’artefact c’est la potentialité accordée. L’intention du sujet (est-elle
partagée avec l’enseignant ?), la compréhension de la potentialité des
outils à sa disposition pour réaliser l’activité, et l’efficacité de l’outil
(est-ce-que par rapport à ses capacités ça lui permet de réaliser son
but ?) sont les trois points importants à prendre en compte.
Les conséquences de ce modèle :
-
Quand
on n’est pas présent physiquement avec quelqu’un, on est représenté par un
outil. Les outils font partie des moyens pour apprendre (médiation et
médiatisation).
-
Les
outils ont des influences sur notre développement. D’où une approche historique tant individuelle que sociale. On
comprend la potentialité des objets car ils s’inscrivent dans une culture, une
histoire. Les
outils permettent de réguler notre activité ou rapport sujet/ environnement
(approche écologique). Tout outil est un
« instrument de mesure », dirait Bachelard, créé spécifiquement pour
produire et identifier des phénomènes qui lui sont propre. Les processus
d’élaboration de connaissances sont socio-culturellement et socio-techniquement
construits. Un des phénomènes important est aussi de communiquer avec un réseau plus large, phénomène de réseau social. L’outil, ça permet aussi d’étudier quelles sont les connaissances qui sont construites.
Synthèse des concepts du modèle Socioconstructiviste :
RépondreSupprimer• Les outils font partis des moyens pour apprendre (médiation, médiatisation)
• Les outils ont des influences sur notre développement (théorie développementale, ex : outils que nous utilisons depuis notre enfance nous influence)
• D’où une approche historique tant individuelle que sociale
• Les outils permettent de réguler notre activité ou rapport sujet / environnement (approche écologique)
Synthèse conceptuelle :
Tout outil est un « instrument de mesure » créé spécifiquement pour produire et identifier des phénomènes qui lui sont propres (Bachelard 1938)
Les processus d’élaboration de connaissances sont socio culturellement et socio techniquement construits
Quels phénomènes pourraient être qualifiés de phénoméno-numérique ?
Synthèse :
Socioconstructivisme
Dépendance par rapport au contexte pédagogique (situation d’apprentissage)
Mise en contexte de la manière la plus réaliste possible
Conflit sociocognitif
- Les interactions sociales sont primordiales (Vygotsky)
- Interactions entre pairs sont sources d’apprentissage si elles suscitent des conflits cognitifs
La métacognition : analyse par l’apprenant de son fonctionnement intellectuel pourquoi on échoue ici ou là
Exercice : Schémas de compréhension des modèles : représenter votre activité cognitive