Le modèle comportementaliste et son application avec la machine de Skinner
La deuxième machine qui illustre le modèle comportementaliste, c'est la machine de Skinner, créée en 1958.
L'idée est qu'on est dans un
labyrinthe opaque et la souris doit trouver de la nourriture, car sa motivation
c’est de se nourrir. Pour déclencher un apprentissage, une action, il faut être
motivé. Le rôle de l’enseignant c’est de trouver un motif de motivation. La
souris va souvent se tromper, se prendre des parois. A la fin, elle va
automatiser le chemin et va accéder à la nourriture.
Stimulus – Réponse – Agent
de renforcement.
Le premier principe c’est la répétition : ce qui
intéresse Skinner, c’est que l’individu par la répétition adopte un bon
comportement dans une situation, c’est à
dire avoir le bon geste et produire la bonne réponse à une question. Ce sont
des choses que l’on retrouve dans les formations professionnelles.
Le deuxième principe c’est la motivation : pour motiver
quelqu’un, la seule chose qui compte c’est la récompense et la réussite. Ce qui
compte pour Skinner c’est qu’il vaut mieux dire à quelqu’un à l’issu d’un jeu
« bravo, tu as 30% de bonnes réponses, tu peux recommencer. » que de
lui dire « désolé tu as 70% de bonnes réponses, tu recommences. » =
renforcement positif, il faut produire des éléments (gadgets) qui sont de
l’ordre du renforcement positif. Tous les jeux sont basés sur du renforcement
positif.
Le troisième principe c’est le comportement résultat d’un
processus cognitif, automatisme ou « réflexe ».
Le quatrième principe c’est l’évaluation contrôle.
Skinner transfert
le modèle de la souris à l’humain, en créant sa machine. Il a travaillé sur le
conditionnement par la machine. Il va proposer une machine pour travailler
l’arithmétique. Par rapport à cette machine, il va travailler sur des
exercices. Dans l’apprentissage il y a la résolution de problème (quand il faut
appliquer une formule, un théorème) et la situation problème. On travaille sur
un savoir identifié et la transitivité (passer d’un mode de résolution à un
autre en utilisant le savoir précédent). L’idée est d’amener l’élève à
construire une réponse, on va mettre en place une succession d’étapes, on va
valider chacune d’elle en disant que si l’élève a effectué correctement chacune
des étapes, alors il aura produit le bon raisonnement pour arriver à la bonne
réponse. Niveau de progression linéaire : je commence par une étape, je
valide et une fois que j’ai validé, je passe à l’étape supérieure. Un parcours
unique linéaire qui permet à tous de réussir.
Par rapport à la
machine de Pressey, la machine de Skinner ne fournit pas la réponse. Il faut
écrire sa réponse puis ensuite seulement on peut la comparer à la réponse
attendue. C’est le savoir procédural qui va être mis en avant dans ce modèle,
autrement dit la procédure à suivre pour arriver au bon résultat.
Machine de BURRHUS FREDERIC SKINNER (1950-1970)
RépondreSupprimerConstruite sur les théories behavioristes. Elle est le fondement des grands principes de l’enseignement programmé autour des concepts (linéarité + évaluation contrôle). Enseignement individuel (enseignement programmé), fixant les objectifs de l’activité et un feedback sur le comportement (renforcement).
Il considère le conditionnement opérant (et non répondant).
Le discours du conditionnement répondant n’est pas adapté (car on ne pas réagir à la vue d’un stimuli). En évoquant ainsi l’imperfection des humains à réagir parfois.
Il prend en considération les répercussions d’un action sur l’individu qui est à l’origine.
Il faut décrire à l’individu les conditions externes d’un comportement et les conséquences liées.
Les comportements des hommes (ne sont pas des réflexes mais des conduites complexes) qui ont un reflet sur l’environnement. Exemple : exploitation du principe de machine de SKINNER (jeux éducatifs ; simulations…).
Synthèse des principes conceptuels :
- Linéarité + évaluation contrôle
- Progression graduée (par étapes) donc définir les objectifs
- Répétition, essais / erreurs
- Motivation (seule la réussite compte)
- Enseignement de masse : parcours unique
- Enseignement individualisé (et non personnalisé)
Une complémentarité homme-machine : fournir les taches rébarbatives à la machine pour valoriser la spécificité humaine (remédier à l’erreur par exemple).